c) Remise directe occasionnel et à petite échelle

c) Activités de remise directe effectuées à titre occasionnel et à petite échelle

Truc & astuce

La remise directe de denrées alimentaires peut être effectuée de manière occasionnelle et à petite échelle par des personnes qui ne sont pas considérées comme des professionnels du secteur alimentaire => hors champ d'application du Reg (CE) n°852/2004.

ExempleExemples

  • Association ou particuliers lors d'une manifestation (kermesses, fêtes de village, etc.) ;

  • Commande occasionnelle par un comité d'entreprises pour des salariés.

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La remise directe de denrées alimentaires peut être effectuée de manière occasionnelle et à petite échelle par des personnes, physiques ou morales, qui ne sont pas considérées comme des professionnels du secteur alimentaire. On peut par exemple citer :

  • La préparation et la vente de denrées alimentaires par une association ou par des particuliers lors d'une manifestation (kermesses, fêtes de village, etc.) ;

  • La commande occasionnelle de denrées alimentaires par un comité d'entreprises pour des salariés.

Le document d'orientation du Reg CE 852/2004 précise que les opérations telles que la manipulation, la préparation, l'entreposage et le service de denrées alimentaires par des particuliers, à titre occasionnel et à une petite échelle, ne relèvent pas du champ d'application de ce règlement.

Remarque

Considérant 9 du Reg (CE) n°852/2004 => évaluer la continuité et le degré d'organisation de l'activité de remise directe.

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Ainsi, conformément au considérant 9 du Reg CE 852/2004 : « Les règles communautaires (...) ne devraient s'appliquer qu'aux entreprises, dont le concept suppose une certaine continuité des activités et un certain degré d'organisation. »

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Il convient par conséquent d'évaluer le degré d'organisation et la continuité de l'activité de remise directe pour déterminer si cette dernière est soumise aux prescriptions du Reg CE 852/2004, et donc à l'obligation de déclaration auprès de la DDecPP[1]/DAAF[2] :

Ainsi si « un particulier » prépare régulièrement des repas dans un local spécifique aménagé à cet effet, ne présentant pas d'usage d'habitation, le degré d'organisation est suffisant pour considérer cette activité comme soumise aux prescriptions du Reg CE 852/2004. L'emploi d'un salarié pour réaliser une activité de préparations de denrées alimentaires est également suffisant pour considérer cette activité comme relevant des prescriptions du Reg CE 852/2004.

Truc & astuceActivités effectuées par un particulier ou une association n'étant PAS de la remise directe

  • préparations régulières de repas (rythme quotidien ou hebdomadaire) pour moins de cinq consommateurs par jour ;

  • préparations ponctuelles de repas (fréquence mensuelle ou trimestrielle maximum) pour moins de 50 consommateurs par prestation ;

  • préparations exceptionnelles de repas (une fois par an maximum) pour moins de 200 consommateurs (exemple : banquet annuel d'une association).

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On peut considérer que ne relèvent pas du secteur de la remise directe les activités suivantes effectuées par un particulier ou une association :

  • les préparations régulières (à un rythme quotidien ou hebdomadaire) de repas, approvisionnant moins de cinq consommateurs par jour ;

  • les préparations ponctuelles de repas (fréquence maximale mensuelle ou trimestrielle), approvisionnant moins de 50 consommateurs par prestation ;

  • les préparations exceptionnelles de repas (une fois par an au maximum), approvisionnant moins de 200 consommateurs (exemple : banquet annuel d'une association).

ConseilCas particulier du « food surfing » :

= réservation en ligne d'un repas, préparé par un particulier pour un service à son domicile ou pour une vente à emporter.

Réflexion en cours sur l'intégration des activités organisées de food surfing dans la programmation annuelle des contrôles.

L'évaluation du degré d'organisation de ce type d'activité pourrait être fonction du revenu généré => il est envisagé de solliciter l'administration fiscale (cf. 4° de l'Art L.231-2-1 du CRPM[3] = identifier les « particuliers » générant un revenu significatif via une activité de food surfing).

Contrôle d'activités ayant lieu dans des locaux d'habitation => cf. Art L.206-1 du CRPM[3].

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Le « food surfing » correspond à la réservation en ligne d'un repas, préparé par un particulier pour un service à son domicile (dîner chez l'habitant) ou pour une vente à emporter. Une réflexion est actuellement en cours sur l'intégration des activités organisées de food surfing dans la programmation annuelle des contrôles. Au-delà des paramètres précédemment cités, l'évaluation du degré d'organisation de ce type d'activité pourrait être effectuée en fonction du revenu généré. Il est ainsi envisagé de solliciter l'administration fiscale, conformément au 4° de l'article L.231-2-1 du CRPM[3], afin de pouvoir identifier les « particuliers » générant un revenu significatif via une activité de food surfing. Le contrôle d'activités ayant lieu dans des locaux d'habitation doit être effectué conformément à l'article L.206-1 du CRPM[3] (cf. point 2.1.3.b).

RemarqueRemarque :

Art 14 du Reg (CE) n°178/2002 : « aucune denrée alimentaire n'est mise sur le marché si elle est dangereuse »

=> applicable à toutes les denrées, y compris celles préparées par des particuliers ou des associations or champ d'application du Reg (CE) n°852/2004.

Sanction pour mise sur le marché d'une denrée préjudiciable à la santé => cf. Art L. 237-2 du CRPM[3].

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Remarque :

Conformément à l'article 14 du Reg CE 178/2002, « aucune denrée alimentaire n'est mise sur le marché si elle est dangereuse ». Cette exigence s'applique à toutes les denrées, y compris celles qui seraient préparées par des particuliers ou des associations ne relevant pas du champ d'application du Reg CE 852/2004. La sanction pour mise sur le marché d'un produit d'origine animale, ou d'une denrée en contenant, préjudiciable à la santé, est prévue par l'article L. 237-2 du CRPM[3].