1 - Introduction
Exemple : Note de vos experts VETHYQUA⚓
Cette partie contextualise la production de ces lignes directrices par la Commission.
Truc & astuce : Reg CE 852/2004 - Règles générales d'hygiène et HACCP⚓
Tous les exploitants du secteur alimentaire (ESA) se conforment aux règles générales d’hygiène des annexes I (production primaire et opérations connexes) et annexe II (autres ESA) (Art.4)
De plus, les ESA (hors producteurs primaires) mettent en place des procédures fondées sur les principes «HACCP» (Art 5)
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Selon l’article 4 du Reg CE 852/2004 du Parlement européen et du Conseil, tous les exploitants du secteur alimentaire (ESA) se conforment aux règles générales d’hygiène figurant aux annexes I (production primaire et opérations connexes) et II (autres ESA) dudit règlement. Par ailleurs, l’article 5 du règlement prévoit que les ESA, à l’exception des producteurs primaires, mettent en place, appliquent et maintiennent une ou plusieurs procédures permanentes fondées sur les principes dits «HACCP» (analyse des dangers et maîtrise des points critiques).
Truc & astuce : Plan de Maîtrise Sanitaire⚓
Chaque entreprise adopte un Plan de Maîtrise Sanitaire (PMS) comprenant :
les « programmes prérequis » (PRP) [1]= règles générales d’hygiène (Reg CE 852/2004) + exigences d’hygiène spécifiques (annexe III du Reg CE 853/2004),
les procédures HACCP
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Les règles générales d’hygiène, ainsi que les exigences d’hygiène spécifiques énoncées à l’annexe III du Reg CE 853/2004 du Parlement européen et du Conseil, sont considérées comme des programmes prérequis (PRP)[1] qui, avec les procédures fondées sur les principes HACCP, doivent donner lieu à l’adoption par chaque entreprise du secteur alimentaire d’un plan de maîtrise sanitaire (PMS) intégré, comme expliqué dans la communication de la Commission relative à la mise en œuvre d’un plan de maîtrise sanitaire du secteur alimentaire applicable aux programmes prérequis (PRP) et aux procédures fondées sur les principes HACCP, y compris la flexibilité accordée à certaines entreprises adoptée en 2016 (ci-après «communication de la Commission de 2016»).
Truc & astuce : Procédures fondées sur les principes HACCP⚓
L'analyse des dangers vise l’identification de tout danger à prévenir, éliminer ou ramener à un niveau acceptable - 1° principe HACCP (art 5 §2a - Reg CE 852/2004)
Déterminer ensuite des CCP si nécessaire (art 5 §2b à g).
Note : dans certaines entreprises, impossible d’identifier des CCP. Les bonnes pratiques d’hygiène (PRP) remplacent alors la surveillance desdits points (considérant 15 du Reg CE 852/2004)
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Les procédures fondées sur les principes HACCP doivent identifier tout danger qu’il y a lieu de prévenir, d’éliminer ou de ramener à un niveau acceptable (analyse des dangers), appliquant ainsi le premier principe HACCP conformément à l’article 5, paragraphe 2, point a), du Reg CE 852/2004. L’analyse des dangers montre s’il est nécessaire de poursuivre ensuite lesdites procédures [conformément à l’article 5, paragraphe 2, points b) à g)], par exemple s’il faut déterminer des points critiques à maîtriser. Le considérant 15 du Reg CE 852/2004 reconnaît que dans certaines entreprises du secteur alimentaire, il n’est pas possible d’identifier les points de contrôle critiques et que, dans certains cas, de bonnes pratiques d’hygiène (les règles générales et exigences spécifiques d’hygiène susmentionnées) peuvent remplacer la surveillance desdits points.
Truc & astuce : Souplesse pour les petites entreprises⚓
- Lors de la vérification du respect des procédures HACCP, tenir compte de la nature et de la taille de l’entreprise du secteur alimentaire. (Art.5 §4a)
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Le considérant 15 du Reg CE 852/2004 fait explicitement référence à la souplesse nécessaire dans le cas des petites entreprises. En application de l’article 5, paragraphe 4, point a), il est tenu compte, lors de la vérification du respect des procédures fondées sur les principes HACCP, de la nature et de la taille de l’entreprise du secteur alimentaire.
Truc & astuce : Rapport de l’OAV de 2015⚓
L’ancien Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de la DG Santé et de la sécurité alimentaire de la Commission a mené une étude sur l’utilisation des principes HACCP dans l’UE.
Un rapport sur l’état de la mise en œuvre du système HACCP dans l’UE et les possibilités d’amélioration y recommandait de développer l’assistance fournie pour le PMS en suggérant des orientations sur l’analyse des dangers et la détermination des points critiques.
La communication de la Commission de 2016 répond à ces recommandations mais ne fait pas de distinction selon les secteurs d’activité.
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L’ancien Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission avait mené une étude alimentée par des missions d’information et des consultations des États membres et des organisations représentant le secteur privé sur l’utilisation des principes HACCP dans l’Union européenne et les aspects à améliorer. À la suite de cet exercice, il a publié en 2015 un rapport sur l’état de la mise en œuvre du système HACCP dans l’UE et les possibilités d’amélioration (ci-après «rapport de l’OAV de 2015»). Il y recommandait de développer l’assistance fournie pour le PMS et formulait plusieurs suggestions d’amélioration, comme des orientations sur l’analyse des dangers et la détermination des points critiques. La communication de la Commission de 2016 répond aux recommandations formulées dans ledit rapport, mais ne fait pas de distinction selon les secteurs d’activité.
Truc & astuce : Détaillants du secteur alimentaire⚓
Les restaurants, services de restauration, débits de boissons, bouchers, boulangers, épiciers, etc. sont souvent de petites entreprises.
Elles ne disposent pas des connaissances scientifiques et ressources nécessaires pour procéder à l’analyse des dangers imposée pour la mise en place d’un PMS.
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Les détaillants du secteur alimentaire (restaurants, services de restauration, débits de boissons, bouchers, boulangers, épiciers, etc.) sont souvent de petites entreprises ne disposant pas des connaissances scientifiques et des ressources nécessaires pour procéder à l’analyse des dangers que leur impose la mise en place d’un PMS.
Truc & astuce : Dons alimentaires⚓
Les dons alimentaires interviennent souvent au niveau de la vente au détail. L’analyse des dangers doit pouvoir identifier les dangers additionnels induits.
La facilitation des dons est une priorité du plan d’action de la Commission en faveur de l’économie circulaire. Elle permet de prévenir le gaspillage alimentaire et contribue à la sécurité alimentaire de la population, conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies.
Il peut être difficile de concilier ces objectifs avec la nécessité de proposer une alimentation sûre :
- d'une part en raison de la participation de nouveaux acteurs (banques alimentaires, organisations caritatives)
- d'autre part du fait de la redistribution de denrées dont la durée limite de conservation peut être proche lorsqu'elles font l’objet du don.
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Les dons alimentaires interviennent souvent au niveau de la vente au détail et l’analyse des dangers doit pouvoir prendre en compte et identifier les dangers additionnels induits par cette activité. La facilitation des dons alimentaires est une priorité du plan d’action de la Commission en faveur de l’économie circulaire de la Commission parce qu’elle permet de prévenir le gaspillage alimentaire et contribue à la sécurité alimentaire de la population, conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies. Il peut être parfois difficile de concilier ces objectifs avec la nécessité de proposer une alimentation sûre, en raison de la participation de nouveaux acteurs (par exemple, les banques alimentaires et autres organisations caritatives) et de la redistribution de denrées alimentaires dont la durée de conservation peut être proche de son terme quand elles font l’objet d’un don alimentaire.
Truc & astuce : Avis de l'EFSA 2017 + 2018⚓
Pour aider les détaillants dans leur analyse des dangers, la Commission a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de formuler des recommandations.
L’EFSA a adopté deux avis.
Avis de 2017 : Hazard analysis approaches for certain small retail establishments in view of the application of their food safety management system - boucheries, épiceries, boulangeries, poissonneries et glaciers.
Deuxième avis de 2018 : Second scientific opinion on hazard analysis approaches for certain small retail establishments and food donations - centres de distribution, supermarchés et restaurants + les dons alimentaires effectués par les détaillants.
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Pour aider les détaillants dans leur analyse des dangers, la Commission a d’abord demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de formuler des recommandations à l’intention de ces établissements sur les méthodes à employer. L’EFSA a adopté deux avis. En 2017, elle a adopté un avis intitulé Hazard analysis approaches for certain small retail establishments in view of the application of their food safety management systems qui s’intéresse aux boucheries, aux épiceries, aux boulangeries, aux poissonneries et aux glaciers. En 2018, elle a adopté un deuxième avis scientifique, intitulé Second scientific opinion on hazard analysis approaches for certain small retail establishments and food donations , qui s’adresse aux centres de distribution, supermarchés et restaurants (y compris les débits de boissons et les services de restauration) et intègre, dans l’analyse des dangers, les dangers supplémentaires que peuvent représenter les dons alimentaires effectués par les détaillants.